Actualités
© Gizmo- istockphoto

27 juin 2013

Parcours de santé : le vade-mecum

L’Inspection générale des affaires sociales (Igas), résume, dans un rapport qui vient de sortir, tout ce qu’il faut faire pour réussir les parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie (Paerpa). Huit territoires sont censés se lancer dans l’aventure à l’automne.

Voilà un bon vade-mecum. Le rapport de l’Igas sur la mise en œuvre des projets pilotes de parcours de santé des personnes âgées en risque de perte d’autonomie (Paerpa), rendu public le 20 juin, est en effet un résumé intéressant des réflexions du comité de pilotage mené par Dominique Libault qui a présidé au cahier des charges diffusé en janvier dernier, et des recommandations pour réussir le pari.

Il tombe à pic aussi, alors que les huit territoires expérimentateurs ont été désignés il y a quelques semaines (lire ici) et qu’au moins cinq d’entre eux débuteront leur travaux dès la rentrée.

Manque de coordination des acteurs, modes de financement et de tarification inadaptés (lire aussi ici), gériatrie et gérontologie trop peu attractives, et importance du reste à charge « sur les aides à domicile ou pour les résidents en établissement », ajoute aussi l’Igas ; voilà pourquoi  il faut faire les Paerpa.

Comment ? Pour « bénéficier de la bonne prise en charge, au bon moment, par les bons professionnels, disposant de la bonne information », dit l’Igas – bon résumé des parcours ! – il faut :

– développer une coordination clinique de proximité autour du médecin traitant avec un infirmier libéral ou un Ssiad, une pharmacie d’officine, « eventuellement un masseur-kinésithérapeute ou un autre professionnel intervenant à domicile ». Dommage que l’Igas et le comité de pilotage n’aient pas pensé spontanément aux services d’aide à domicile, qui ont eux aussi leur carte à jouer dans l’organisation de cette coordination ;

– rapprocher les dispositifs de coordination (Clic, Maia, etc.) ;

– acculturer l’hôpital à la prise en charge spécifique des personnes âgées pour notamment organiser les sorties ;

– améliorer, en Ehpad, « les projets de vie personnalisés », « faire vivre » les conventions qui lient les établissements et les hôpitaux. Les Paerpa plaident pour la mise en place d’une astreinte infirmière la nuit, alors que la direction générale de la cohésion sociale nous disait il y a peu (dans le Mensuel des Maisons de Retraite) que l’expérimentation menée sur le sujet préalablement n’avait « pas été probante » ;

– mettre en place un système d’information.

Mais tout cela ne se fera pas en un claquement de doigt, prévient l’Igas. Le changement de culture nécessitera du temps, et sans incitation financière, rien ne se fera vraiment.

Pour lire le rapport, cliquez ici


Retour aux actualités