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8 juin 2012

APF : à l'aide, à domicile

Mardi 5 juin, l’Association des paralysés de France organisait une manifestation devant le ministère des Affaires sociales pour dénoncer le manque de moyens de trois services d’aide à domicile franciliens. Une délégation a été reçue au ministère délégué aux Personnes handicapées.

C’est l’égalité de traitement sur le territoire qu’ont demandé, ce mardi, l’Association des paralysés de France, trois de ses services d’aide à domicile franciliens, des salariés et des bénéficiaires. Car si « la plupart des conseils généraux financent à la hauteur des besoins des personnes », assure l’association, ce n’est pas le cas des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Dans ces trois départements, les services d’aide à domicile sont au bord de l’asphyxie.

A Nanterre (92), par exemple, le service d’auxiliaires de vie (29 salariés dont 26 auxiliaires de vie, 41 usagers, et 1812 heures mensuelles) accusait, sur la seule année 2011, un déficit de 220 000 euros. Certes, l’association a bénéficié du fonds de restructuration mis en place par l’ex ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, pour un montant de 41 000 euros, mais ce n’est pas suffisant. « Une heure d’auxiliaire de vie nous « coûte » 26 euros, explique Elizabeth Prisce, directrice du service. Mais le montant de la PCH est de 17,59 euros. » Et comme la politique de l’APF est de ne pas faire payer la différence à ses bénéficiaires, c’est sur ses fonds propres que le service pioche pour compenser la différence.

C’est pour faire pression sur les trois conseils généraux franciliens que l’APF a demandé audience à la ministre déléguée aux Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti. Pendant la manifestation, une délégation de l’association a été reçue par l’un des conseillers de la ministre… qui s’est montré très attentif, aux dires de l’association. Parallèlement, les discussions continuent également entre chacun des services et son département.


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