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16 juillet 2018

Congrès des Fédés :
une fixette sur l’innovation

Lors de leurs Congrès respectifs, le Synerpa, la Fnadepa et la Fnaqpa ont privilégié le même thème : l’innovation.

I-N-N-O-V-A-T-I-O-N ! C’était en ce mois de juin le maître-mot. Lors de son 33ème congrès les 4 et 5 juin à Nantes, la Fnadepa, qui avait intitulé son rendez-vous « Innovation et vieillissement : bâtir le scénario de l’avenir », a présenté des pistes pour améliorer les conditions de travail et utiliser la technologie au service du bien-être des personnes âgées. Dans la ville de naissance de Jules Verne, le sociologue et président du Conseil scientifique de la CNSA Dominique Argoud a rappelé les trois conditions pour que l’innovation aboutisse : « un innovateur, acteur de sens, qui porte le projet dont il perçoit l’intérêt et trouve des allié ; un contexte favorable, et enfin, notamment dans le secteur de la santé, un rôle fort des pouvoirs publics ». 

Ce rôle, Anne Burstin l’a évoqué au Géronforum de la Grande Motte organisé par la Fnaqpa du 20 au 22 juin. Evoquant le soutien à l’innovation par la puissance publique, la directrice de la CNSA a annoncé la mise en place d’un centre de preuves visant à valoriser les innovations en matière de prévention. Si le projet en est encore au stade de la réflexion, l’idée est « de porter au-devant des acteurs les actions probantes, celles qui ont été évaluées, pour qu’ils investissent dans celles dont on sait qu’elles peuvent réussir ». S’il faut lever les contraintes de l’innovation… il faut aussi maîtriser les craintes qu’elle peut susciter en matière d’usage de la digitalisation, de la robotique ou de l’intelligence artificielle dans le médico- social.

Une semaine plus tôt, c’est justement cette fascinante thématique de l’Intelligence Artificielle qui était au cœur à Lyon du 18e congrès du Synerpa. Un moment qui a donné lieu à quelques passes d’armes entre d’un côté le neurobiologiste Laurent Alexandre, chantre du transhumanisme (voir MMR 211), et, de l’autre, le démographe et essayiste Emmanuel Todd, plus circonspect sur la question. Si Laurent Alexandre juge que l’Europe « a perdu la bataille de l’intelligence artificielle par fainéantise », les divers intervenants présents ont estimé que cette dernière a toute sa place en Ehpad et va progressivement s’imposer dans trois domaines : la prévention, le lien social et l’ergonomie. L’Ehpad du XXIème siècle sera numérique ou ne sera pas ?

Bastien Terrade


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