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11 avril 2018

De Valence à Moulins : le point sur les Ehpad Auvergnat-Rhônalpins

Tous les mois, le MMR vous propose de zoomer sur l’une des nouvelles « super régions » mises en place par la loi NOTRe… avec un focus « Ehpad » bien sûr !



 

 


quelques acteurs clés Sur le terrain

Sur le terrain, l’ Auvergne-Rhône-Alpes doit être une terre fertile puisqu’elle a vu grandir quelques champions régionaux comme les groupes privés Oméris avec 17 Ehpad, Les Cités Cantaliennes (12 Ehpad)… ou d’autres qui rayonnent à présent sur tout le territoire comme l’ACPPA (44 Ehpad) ou La Pierre Angulaire (40 Ehpad).

Côté public, la région compte aussi des acteurs de poids à l’image de l’Hôpital de Neuville qui recense un Ehpad de 145 lits, un SSR gériatrique de 25 lits ainsi qu’un Foyer d’accueil médicalisé pouvant accueillir 15 personnes handicapées vieillissantes.

 

Maurice Bonnet

Celui qui s’intéresse à l’histoire de la gérontologie passe nécessairement un jour par Grenoble. C’est à Grenoble en effet que se sont croisés les chemins de plusieurs pionniers comme Michel Philibert (1920 – 1991), un des premiers philosophes français à s’intéresser à la question du vieillissement et fondateur en 1970 du Centre Pluridisciplinaire de Gérontologie de Grenoble (CPDG), Maurice Bonnet (1925 – 2012), figure incontournable du secteur, fervent défenseur des vieux ou encore Alain Franco, professeur émérite de médecine interne et gériatrique. Et la relève est là, comme en témoigne l’implication sur le secteur du Pr Pascal Couturier, en charge du nouveau Centre de Gérontologie du CHU de Grenoble, inauguré au début de l’année.

 

Côté innovation, on retrouve l’association TASDA, créée en 2009 pour fédérer les forces rhônalpines qui contribuent au développement des technologies et services pour la santé et l’autonomie, en mettant à disposition des acteurs son expertise.

 

Cas unique en France, la métropole du Grand Lyon a décidé de se charger de par la compétence d’action sociale jusqu’ici dévolue au Département. C’est donc désormais la Métropole constituée de 59 communes qui se substitue au Département pour l’APA comme pour la gestion et le contrôle des Ehpad. En 2017, elle a adopté son Projet Métropolitain des Solidarités, véritable schéma prospectif à l’horizon 2022.

 

Pascal Terrasse, qui fut député de 1997 à 2017, président du Conseil général de l’Ardèche, mais aussi … directeur de maison de retraite, est un des Rhône-Alpins qui aura marqué le secteur puisque rapporteur de la loi APA en 2001 et de la loi du 2 janvier 2002.

 

 


 

© Nicolas Robin

3 questions à Marie-Hélène Lecenne

directrice de l’autonomie de l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes

Quel bilan dressez-vous de cette première année de la réforme CPOM-EPRD sur la région ? Comment s’annonce l’année 2018 ?

Nous avons fait le choix d’un CPOM type, commun aux 13 collectivités départementales. L’ARS a mis en place une boîte à outils en vue de faciliter la réalisation du diagnostic partagé et propose également une liste de 35 objectifs standardisés. Au-delà de certains objectifs obligatoires, les Ehpad pourront mettre l’accent sur tel ou tel objectif selon leurs projets. Nous avons fait le choix de prioriser car la foultitude d’objectifs fixés dans les conventions tripartites étaient difficilement atteignables dans un calendrier resserré.

Au final, 80 CPOM ont été signés en 2017, soit la moitié de l’objectif initial. 2017 est donc un exercice de démarrage et celui de 2018 permettra d’être davantage dans une capacité d’analyse avec les supports budgétaires mis en place. C’est là qu’on va pouvoir repérer les établissements en difficulté et prévoir des mesures d’accompagnement.

Quels sont les principaux objectifs de la région en direction des Ehpad pour les années à venir ?

Il y a tout d’abord un objectif d’adaptation des compétences aux enjeux nouveaux et aux pathologies nouvelles. C’est tout l’objectif du PMND et sur notre région, nous sommes très attentifs à ces évolutions. Il faut intégrer l’impact de ces pathologies sur les gestes au quotidien et les modalités d’accompagnement tant en termes de prévention qu’en termes de soins au sens strict. En parallèle, nous souhaitons soutenir le maintien à domicile avec une évolution potentielle du rôle des SSIAD et des SPASAD sur la région.

Comment avez-vous ressenti les récents mouvements sociaux au sein de votre région ?

Si le nombre de grévistes a diminué entre le 30 janvier et le 15 mars, les préoccupations des personnels n’étaient pas moins importantes. Ces dernières ont d’ailleurs été fortement exprimées dans toutes les instances de concertation organisées à l’ARS. Nous sommes dans une situation de transition et de renouvellement de la manière dont on doit penser les Ehpad. Et, au-delà des aspects tarifaires et du taux d’encadrement, les équipes ont partagé une inquiétude : comment adapter les fonctionnements et pratiques face à l’évolution du profil des résidents ? C’est ce que nous creusons dans le plan régional de santé en pensant l’offre institutionnelle de demain.


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