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4 juin 2015

Le portail d’information de la CNSA est en ligne

En mars dernier, Laurence Rossignol annonçait sa mise en ligne pour fin mai. C’est désormais chose faite : depuis ce matin le portail d’information et d’orientation prévu par la loi Vieillissement est en ligne. Il faudra cependant attendre le début de l’année 2016 pour que le fameux « comparateur », devenu depuis « simulateur de reste à charge » fournisse les tarifs des établissements.

Nous vous en parlions il y a tout juste 2 mois. La secrétaire d’Etat aux personnes âgées venait alors de déclarer que le portail d’information des personnes âgées et de leurs proches imaginé par la loi d’adaptation de la société au vieillissement serait prêt pour fin mai. Il aura finalement fallu attendre début juin pour découvrir cet outil, que le Gouvernement avait hâte de lancer, alors que la 2e lecture de la Loi par l’Assemblée tarde et qu’il a peu d’annonces nouvelles à faire.
Lors d’une conférence de presse convoquée la veille, Marisol Touraine, Laurence Rossignol mais aussi la Présidente et la Directrice de la CNSA, Paulette Guinchard et Geneviève Gueydan, ont tour à tour pris la parole pour se féliciter de la création de ce qu’elles présentent comme un premier point d’entrée fiable et facile d’accès pour les personnes en recherche d’informations.

Un annuaire regroupant 10 000 structures

Force est de reconnaître que ce portail, constitué de 7 rubriques claires (« vivre à domicile », « vivre ailleurs temporairement », « choisir un hébergement », «bénéficier d’aides », « exercer ses droits », « aider un proche » et « à qui s’adresser ? ») présente bien. Intuitif, accessible et pédagogique, il permet en effet de trouver l’information recherchée en quelques clics. Il propose aussi un annuaire qui contient déjà les coordonnées de 10 000 établissements et services. Un premier défi relevé, à mettre au crédit du Gouvernement, dont un des objectifs affichés est de faciliter l’accès aux droits.
Pour ce qui est du deuxième défi, il n’est pas des moindres car il consiste à rendre l’offre en établissement plus transparente. Et comme vous le savez, de ce côté-là, nous sommes moins convaincus, face à l’ampleur et la complexité de la tâche. Alors, ce fameux « comparateur » public des maisons de retraite, qui nous avait laissé très dubitatifs ? Et bien, en quelques semaines, on est passé à un autre vocable. Mais la difficulté demeure.

Oubliez le « comparateur », parlez du « simulateur de reste à charge »

Oubliez donc le « comparateur » et parlez désormais du « simulateur de reste à charge ». Les forts doutes exprimés par de nombreux acteurs du secteur ont donc sans doute convaincu le Gouvernement de revenir à une ambition (un peu) plus mesurée. Du moins dans le vocabulaire… Laurence Rossignol a d’ailleurs indiqué que le rôle de ce dernier ne serait pas de se positionner sur le niveau de confort des structures, donnée qu’elle a qualifié de « subjective ».
Comme cela était prévu, une première version peut d’ores-et-déjà être utilisée mais il faut donc se munir soi-même des tarifs pratiqués par les établissements. Une deuxième version verra le jour dès l’adoption de la Loi, et surtout lorsque le groupe de travail sur la tarification se sera enfin mis d’accord sur le contenu des prestations socles, de façon à pouvoir « comparer ce qui est comparable », selon les mots de Laurence Rossignol. L’idée de permettre aux Français de comparer les offres reste bien un objectif, quoiqu’il en soit. Dans ce second temps, les tarifs des établissements seront intégrés directement et les personnes âgées ou leurs familles n’auront plus besoin de trouver cette information de leur côté. Nous vous en reparlons bientôt !


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