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21 février 2013

Les jeunes infirmiers et les Ehpad

Un pensum plutôt qu’une opportunité. C’est ainsi que les infirmiers jeunes diplômés continuent d’envisager le travail en gériatrie. La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI), qui vient de publier un état des lieux sur l’emploi infirmier, rappelle que pénurie rime aussi avec manque d’envie.

C’est cette petite phrase qui nous a interpellée : « De manière générale, les jeunes professionnels recherchent un emploi qui les intéresse dans leurs premiers mois. Or, les offres d’emploi sont en majorité dans les Ehpad et les services de gériatrie qui souffrent du désamour des nouveaux diplômés. » En une phrase, L’état des lieux de la formation en soins infirmiers de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI), publié le 18 février (à lire ici), résume à merveille les problèmes de recrutement en Ehpad.

Dans cette enquête, la FNESI s’alarme de la montée du chômage et de la nouvelle précarité des jeunes diplômés, malgré la pénurie constatée dans certaines régions… et dans certains établissements. Et la fédération regrette presque que les Ehpad soient les quasi seuls pourvoyeurs d’emplois ! « Ce que l’on regrette surtout, précise la présidente de la fédération, Ève Guillaume, c’est que les élèves n’aient pas le choix. L’emploi en chirurgie ou en psychiatrie, par exemple, reste limité. Cela oblige certains jeunes diplômés à travailler en Ehpad, alors que ce n’est pas leur projet professionnel. » Et alors que les stages effectués en maison de retraite – les étudiants y passent au moins une fois pendant leur cursus, précise Ève Guillaume – les convainquent assez rarement d’y faire carrière : « Les conditions de travail très difficiles ne rendent pas ces stages valorisants », résume, implacable, la présidente de la FNESI.

 


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