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22 octobre 2014

L’Unccas prend le pouls de l’action sociale locale

Lors de son 67e congrès annuel, qui se déroulait les 15 et 16 octobre à Nice, L’Unccas a présenté les résultats de la nouvelle édition de son baromètre de l’action sociale locale. L’occasion pour la nouvelle présidente Joëlle Martinaux d’insister sur les besoins de mutualisation qui seront au cœur de son mandat.

C’était un rendez-vous à ne pas manquer pour la nouvelle présidente de l’Unccas (voir article ci-dessus). Le 67e congrès annuel de l’Union nationale des CCAS se déroulait cette année les 15 et 16 octobre à Nice. Les maires adjoints aux affaires sociales ont choisi ces dates pour présenter les résultats du 6e baromètre de l’action sociale locale. Et témoigner d’une précarité persistante.

Une précarité persistante

Pour les deux-tiers des CCAS, les demandes d’aides financières qui leurs sont adressées ont augmenté ces 12 derniers mois. Pour 58 % des CCAS, cette hausse des demandes se situe entre 10 % et 30 %. Quelles sont les populations les plus touchées ? Les chiffres montrent que ce sont les demandes des familles monoparentales et des personnes âgées dans les grandes villes sont celles qui augmentent le plus.
Le plus souvent ce sont les difficultés quotidiennes qui sont à l’origine de ces demandes d’aides financières, à commencer par le paiement des factures d’énergie et des loyers. Ces difficultés financières concernent aussi l’accès aux services municipaux et entrainent une moindre fréquentation des cantines, centres de loisirs, accueils périscolaire, etc. De plus, elles se traduisent dans certains cas par le renoncement aux soins.

Renforcer la mutualisation

64 % des CCAS ont augmenté le budget consacré aux aides facultatives au cours des trois dernières années. La précarisation occasionne donc une pression sans précédent sur le budget des communes, impliquant de revoir les modes de fonctionnement.
« Parmi les enjeux du nouveau mandat : répondre à l’évolution des besoins, conforter l’analyse de ces derniers, améliorer la coordination avec les acteurs, renforcer l’accès aux droits et notamment l’accès aux soins. », analyse l’Unccas dans un communiqué.
Les besoins de mutualisation se manifestent à deux niveaux. D’une part, l’information doit être mieux partagée entre collectivités territoriales pour conduire et actualiser l’analyse des besoins sociaux. D’autre part, les moyens doivent être mis en commun, par exemple par le biais des intercommunalités, pour décupler l’impact de l’action sociale locale. Interrogée dans les colonnes d’un titre de la presse spécialisée, Joëlle Martinaux fait un constat sans appel : « Nous n’avons pas le choix, il faut mettre nos moyens en commun mais il ne faut pas que les élus se sentent dépossédés. »
Demain, les CIAS – Centres intercommunaux d’action sociale – prendront-ils le pas sur les CCAS ? L’avenir nous le dira.


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