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© Valérie Lespez - EHPA Presse

7 mars 2013

Parcours de santé : l’enjeu financier


Marisol Touraine, grande promotrice des parcours de santé à travers « sa stratégie nationale de santé », veut passer la vitesse supérieure en matière d’organisation du financement. Un rapport doit lui être remis fin mai avec des propositions sur la fameuse « fongibilité » des enveloppes.

 

« Éviter les pertes de temps, les pertes de chance et les pertes d’accompagnement. » C’est à cela que doivent répondre les parcours de santé, selon Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, invitée, le 7 mars, à répondre aux questions de l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis). Coordonner la prise en charge des malades chroniques et/ou polypathologiques, personnes âgées en tête, c’est-à-dire coordonner « le médecin de proximité, l’hôpital, le SSR, l’Ehpad, etc. », de sorte que tout soit organisé pour le patient qui s’interroge sur qui il doit aller voir ou à quelle structure il doit faire appel… tout cela, c’est très bien, mais ne peut réellement fonctionner que si les financements, eux aussi, sont coordonnés.
La ministre de la Santé n’en disconvient pas – « l’enjeu financier est essentiel » – et elle a justement demandé au comité des sages, mis en place pour réfléchir à la réforme de la santé et présidé par l’ancien président de la CNSA, Alain Cordier, de « faire des propositions précises pour instaurer un financement intégré, une fongibilité des ressources ». Si le système de soins est aussi cloisonné, c’est en grande partie parce que les financements, en tuyaux d’orgue et en enveloppe fermée, ne permettent justement aucune souplesse. Le comité des sages, qui doit rendre ces propositions fin mai, devra donc faire fi de l’approche par structure, donc par enveloppe financière distincte et fermée. Et la ministre de la Santé prévoit déjà des mesures financières dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014.

 


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