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12 novembre 2014

Pourquoi les médecins co pensent qu’ils méritent mieux

600 médecins co ont répondu à l’enquête nationale lancée il y a quelques semaines par le Journal du Médecin coordonnateur. Les résultats seront dévoilés lors des 12es assises nationales, qui auront lieu les 25 et 26 novembre à Paris. En avant-première, nous vous livrons ici les premiers enseignements.

Dix ans. C’est presque le temps qui s’est écoulé depuis la dernière enquête réalisée par le Journal du Médecin coordonnateur et la parution du fameux décret de 2005. Que s’est-il passé depuis ?

Un métier qui vieillit et se féminise

Le médecin co d’aujourd’hui est un homme ou une femme d’une cinquantaine d’années, gagnant environ 2500€ nets mensuels et travaillant dans un seul établissement. 49% des médecins co déclarent exercer dans un établissement, 24% dans deux établissements et 10% dans trois établissements ou plus.
Deux tendances se dégagent très nettement, qui sont cohérentes avec l’évolution de l’ensemble de la population médicale. D’une part, les médecins co vieillissent. En 2005, la tranche des 45-55 ans représentait 47% des effectifs et celle des plus de 55 ans, 23%. Dix ans plus tard, c’est désormais la tranche des 50 à 59 ans (38%) qui est majoritaire. D’autre part, la profession s’est féminisée. On est passé de deux hommes pour une femme en 2005 à un homme pour une femme actuellement.
S’agissant du temps de travail, force est de constater que les médecins co passent plus de temps dans les Ehpad. On est ainsi passé de 1% de médecins co à plein temps il y a dix ans à 9% de médecins co déclarant travailler 35h et plus dans leur établissement en 2014.
Par ailleurs, s’ils ne disposent pas toujours des connaissances nécessaires en matière de management, les médecins co se sont formés. Sur le sujet de la fin de vie, par exemple, on observe un taux de formation aux soins palliatifs de 49% étonnamment élevé en comparaison des résultats de l’ONFV de janvier 2014.

Un fort besoin de reconnaissance

Si les médecins co ont évolué, les établissements dans lesquels ils exercent ont eux-aussi changé. Ainsi, dans les établissements publics, qui ont tendance à accueillir des cas plus lourds d’après l’enquête, 46% affirment que le GMP a fortement évolué à la hausse, contre 38% dans le privé commercial et 33% dans le privé associatif.
Les médecins co attendent donc des pouvoirs publics davantage de moyens pour continuer à avancer. Pas forcément en termes humains ou financiers – le temps de travail et le salaire n’apparaissent qu’en dernière position lorsqu’on demande aux médecins co ce qui les motive le plus pour se lever le matin –, mais plutôt en termes de missions. Parmi les questionnements qui ont cours actuellement concernant l’évolution du métier, celui autour du pouvoir de prescription qui recueille 53% des suffrages.
L’intégralité des résultats de l’enquête nationale sera présentée lors des 12èmes assises nationales du médecin coordonnateur, auxquelles vous pouvez vous inscrire en cliquant ici.


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