Quand l’Ehpad plate-forme devient réalité

Le plus important groupe associatif d'établissements pour personnes âgées en perte d'autonomie, Arpavie, a inauguré une plateforme gérontologique multiservices à Villiers-le-Bel, dans le Val d'Oise. Un projet donnant vie au principe de l'Ehpad plateforme.

À force d’évoquer l’entrée de la Caisse des dépôts au capital d’Orpéa, on en oublierait presque que la Caisse gère depuis des années Arpavie, le plus important groupe associatif d’établissements pour personnes âgées avec près de 130 structures.

Mais Arpavie s’est rappelée aux bons souvenirs des pouvoirs publics en inaugurant le 29 mars dernier une véritable plateforme gérontologique multiservices à Villiers-le-Bel (Val d’Oise) sur le lieu d’un ancien site de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), l’hôpital puis l’Ehpad Adélaïde-Hautval, que Martin Hirsch avait décidé de fermer.

Ce projet ressemble en effet à ce qu’on serait en droit d’attendre d’une « plateforme » puisqu’on peut trouver sur le même site un Ehpad (110 places) dont un PASA et une UHR, un hébergement temporaire, un accueil de jour, un Spasad, de la télémédecine.

Il aura quand même fallu pour cela un investissement total de 20 millions d’euros dont 15 millions sont assumés par la Caisse et ses satellites : Icade comme promoteur, CDC Habitat pour porter les murs, la Banque des territoires pour consentir le prêt à long terme et Arpavie pour gérer le tout. Et le concours de l’ARS qui a aidé l’AP-HP à se débarrasser d’un hôpital gériatrique dont la situation jusqu’en 2017 constituait en terme de conditions d’accueil une véritable honte… Finalement, Arpavie sort ici de terre une plate-forme autrement plus ambitieuse que les Centres de Ressources territoriaux que l’Etat s’apprête à déployer partout en France.