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© Gabriel Bourovitch - EHPA Presse

4 juillet 2013

Silver Economie : un comité de filière très… industriel

On connaît depuis lundi la composition du comité de filière Silver Economie, présidé par le patron du groupe Legrand, Gilles Schnepp. Cette assemblée constituante, chargée de rédiger la feuille de route d’un secteur économique naissant, fait la part belle aux fédérations industrielles et aux administrations publiques, au détriment des spécialistes de l’accompagnement des personnes âgées.

L’installation officielle d’un comité de filière, par Arnaud Montebourg et Michèle Delaunay, marque une nouvelle étape de l’émergence de la Silver Economy. Dans un communiqué commun, le ministre du Redressement productif et la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie expliquent que cette nouvelle instance « a pour mission de piloter, fédérer et structurer » ce secteur économique, dont les contours sont encore mal définis.

Une enquête a d’ailleurs été confiée au commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) pour mieux cerner les « acteurs, activités et perspectives à cinq ans de la Silver Economie » (lire ici). Les résultats devraient être rendus publics courant juillet. Ils alimenteront sans doute la réflexion du comité, dont « le premier objectif est d’élaborer une contrat de filière » en vue d’une signature au mois d’octobre.

L’échéance peut sembler brève, mais les travaux sont déjà bien avancés, puisque les sept groupes de travail mis en place par Michèle Delaunay en septembre 2012 ont remis leurs propositions le 24 avril dernier, à l’occasion du grand raout organisé à Bercy pour le « lancement » de la filière Silver Economie (lire ici).

La coordination du comité a été confiée à Gilles Schnepp, PDG de Legrand. Parmi ses 45 membres, plus de la moitié sont des pôles de compétitivités ou des fédérations représentant les industriels et les distributeurs, dans des secteurs aussi variés que la santé, le bâtiment, l’agro-alimentaire ou les télécoms. On compte aussi quelques entités publiques, comme la CNSA, la CNAV ou la Banque publique d’investissement (BPI). En revanche, les professionnels de la prise en charge et de l’accompagnement des personnes âgées ne disposent que d’un seul porte-parole : le réseau d’aide à domicile UNA. C’est peu, pour peser sur l’orientation globale de la filière…


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