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7 novembre 2014

Un paysage associatif en recomposition

Comme chaque année, le Mensuel des Maisons de retraite revient sur les évolutions du secteur associatif. Les tendances observées en 2013 se confirment : un développement externe soutenu mais ralenti en matière d’Ehpad et une diversification vers d’autres segments que les seuls Ehpad. Nous vous livrons ici un avant-goût de l’état des lieux paru dans le dernier numéro.

Comme chaque année, le Mensuel des Maisons de retraite publie son état des lieux du secteur associatif. Les grandes tendances observées en 2013 se confirment. Les grands groupes poursuivent leur expansion, tandis que d’autres doivent privilégier une stratégie de diversification pour pérenniser leur modèle. Parallèlement, une forte concentration se profile à l’horizon. Avec un dilemme à la clé pour les Ehpad associatifs ; risquer de se faire absorber par un groupe ou se regrouper eux-mêmes.

Diversification : toujours plus loin

D’une manière générale, si le nombre de créations d’Ehpad a tendance à augmenter légèrement (MBV, FCES, ACPPA, Générations mutualistes), les nouvelles constructions de logements-foyers marquent le pas. La diversification est donc désormais une question de survie tant pour les Ehpad que pour les Ehpa :

  • Incontestablement, on se trouve à un tournant où l’Ehpad ne constituera plus le seul et unique maillon de la chaîne de prise en charge des personnes âgées. Dans sa « Lettre aux parlementaires » de septembre dernier, la Fehap reconnaissait ainsi que l’Ehpad devait « devenir ‘un soutien’ au maintien à domicile à travers une ouverture à de nouveaux publics et de nouvelles formes d’accueil et d’hébergement. Parmi celles-ci, les accueils de jour pour le répit de l’aidant et de l’aidé ou l’accueil et les prestations de repas et de support pour les personnes vivant à domicile, entre autres. »
  • Quant aux Ehpa, l’introduction du « forfait autonomie » n’apportant aucun bouleversement radical dans la gestion des logements-foyers, nombre d’associations réfléchissent plutôt à développer des résidences-seniors hors loi 2002-02.

On attend également le secteur associatif du côté du déploiement de plates-formes gérontologiques. Par exemple, le groupe ACPPA a tablé cette année sur l’ouverture du « Pôle des Aînés » pour attirer une nouvelle population de résidents à Villefranche-sur-Saône.

Concentration à venir

« Si le secteur associatif ne fait pas sa mutation, il va mourir. », prévient Jean-Pierre Vitse, directeur du Pôle Santé et Médico-social à la Caisse d’Epargne Ile-de-France. Cette mue passe, en marge de des stratégies de diversification, par des rapprochements.
Cette voie avait jadis été empruntée par les trois associations – SOS Drogue International, Habitat et Soins et Insertion et Alternatives – qui ont donné naissance au Groupe SOS en 1995. Aujourd’hui, d’autres associations lui emboîtent le pas à l’instar des quatre Ehpad associatifs indépendants qui, dans le Tarn, ont décidé de se fondre en une association unique, « Ages sans Frontières », désormais forte de 9,5 millions d’euros pour plus de 250 lits.
Au-delà de la problématique du rapprochement qui semble inéluctable, les Ehpad privés à but non lucratif sont confrontés à plusieurs défis majeurs, notamment sur le plan de la professionnalisation de la gestion ou de l’immobilier. Défis qui sont largement abordés dans le dernier numéro du Mensuel des Maisons de retraite


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