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© ADMR / FNEHAD / UNA

21 mai 2015

Une étude s’attaque aux difficultés de coopération entre HAD et SSIAD

Les trois fédérations ADMR, FNEHAD et UNA ont profité des Salons de la Santé et de l’Autonomie pour présenter leur étude commune sur les difficultés de coopération entre services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et établissements d’hospitalisation à domicile (HAD).

SSIAD et HAD, un couple qui a du plomb dans l’aile ? En tout cas, les trois fédérations que sont l’ADMR, UNA et la FNEHAD ne semblent pas voir cela comme une fatalité puisqu’elles viennent de présenter, mercredi 20 mai, une étude proposant des pistes pour améliorer leurs coopérations.
L’étude a été menée sur la période 2013-2014 et a analysé deux types de coopérations : les relais et les coopérations renforcées. Les conclusions s’inspirent de l’étude de cas concrets avec les équipes des SSIAD et des HAD concernées. 39 SSIAD et 13 HAD ont été mobilisés dans 5 régions différentes. Au total, 175 situations réelles de patients admis dans ces structures ont été recensées.

71% des coopérations sont des relais

Deux modalités s’offrent aux SSIAD et HAD qui souhaitent coopérer : les relais et les coopérations renforcées. D’après l’étude, les relais sont trois fois plus fréquents de l’HAD vers le SSIAD. Les patients en HAD dont la situation est stabilisée sont généralement pris en charge par un SSIAD pour des soins de nursing lourd (38%), des pansements complexes (16%) et des soins palliatifs (14%). Les motifs les plus fréquents pour les patients en SSIAD dont l’état de santé se dégrade sont les pansements complexes (33%) et les soins palliatifs (30%).
Les coopérations renforcées correspondent à des situations spécifiques de patients et ne représentent que 29% de l’ensemble des coopérations. Dommage, quand on sait que l’impossibilité d’organiser des coopérations renforcées, dans le cadre réglementaire actuel, donne lieu dans 12% des cas à une hospitalisation injustifiée.

Des pistes pour avancer

Pour renforcer les coopérations… renforcées, les trois fédérations recommandent d’améliorer la communication à destination des patients, entre SSIAD et HAD, ainsi qu’auprès des médecins prescripteurs. Les outils de coordination (conventions de partenariat, fiches de liaison, etc.) doivent être davantage mis en œuvre et il conviendrait de renforcer le rôle d’animateur de l’ARS.
Le second volet des recommandations est de nature plus réglementaire et vise à mieux définir le cadre actuelle et formaliser « des règles de tarification qui favorisent la fluidité du parcours du patient ».


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